TRANSFAGARASAN

La route des ours

Nous avions fait la route Trollstigen en Norvège et cette fois-ci, place à sa grande sœur la Transfagarasan !

La Transfagarasan est une route sinueuse d’environ 100km qui traverse les Carpates. Elle se compose de lacets, de ponts, de tunnels, de viaducs et surtout de paysages magnifiques tout au long. 

Pour l’histoire, la route a été construite en 1970 pendant le régime de Ceaucescu pour permettre une intervention militaire en cas d’invasion par l’URSS. C’est une réelle prouesse car il a fallu construire la route, creuser des tunnels, construire des viaducs et même un barrage. 

Il aura fallu 6000T de dynamite pour la construction de la route ! La route a ouvert en 1974, il n’aura donc fallu que 4 ans pour la construire …

Comme nous l’évoquions dans la présentation de la Roumanie, les Carpates constituent la plus haute chaîne de montagnes en Roumanie. La Transfagarasan permet de monter jusqu’à 2040M d’altitude où se trouve le lac Baléa, un lac glaciaire et avant d’y arriver, il faudra emprunter un tunnel de près de 900M. L’hiver, le lac Baléa se transforme en station de ski non officielle avec des hors-pistes allant du lac à la cascade Baléa, le tout sur environ 14km. Il est aussi possible d’y faire du ski de fond. L’été, l’activité la plus pratiquée est bien évidemment la randonnée, il est par exemple possible de se rendre au mont le plus haut : le Moldoveanu à 2544M d’altitude !

La route traverse le mont Fagaras du nord au sud, il y a donc deux accès : un par le nord et un par le sud.

Nous ne sommes pas allés jusqu’au lac car la route pour y accéder ferme tous les ans de mi-octobre à mi-juin. Nous avons quand même passé une journée sur la partie nord de la route puis une autre journée sur la partie sud.

Le premier jour nous sommes montés avec Nut jusqu’au point de départ de la randonnée pour la cascade Baléa où se trouve le téléphérique. 

Et dans les premiers lacets au détour d’un virage, devinez qui nous a gentiment accueilli ? Pas à bras ouverts quand même et même si ça avait été le cas, nous n’y serions pas allés … UN OURS ! Il était là, posé sur le bas-côté de la route. Nous l’avons admiré un instant puis nous avons continué notre chemin. 

Le téléphérique était fermé ce jour-là dû à des vents trop forts. Ce qui ne nous a pas arrêté pour autant puisque nous sommes partis pour une petite randonnée jusqu’à la cascade Baléa. Il y avait 1,5km et 200M de dénivelé pour y arriver. C’est l’une des cascades les plus impressionnantes de Roumanie avec ses 60M de hauteur. C’est le résultat de l’écoulement des eaux glaciaires situées en amont qui tombent brusquement à la sortie du cirque. Nous avons eu beaucoup de chance car nous avions la cascade rien pour nous !

Le deuxième jour nous avons donc emprunté la Transfagarasan et cette fois-ci, du sud. Nous sommes passés par des ponts et une route très étroite pour arriver jusqu’à un barrage : celui du lac Vidraru. Là, nous avons fait un premier arrêt pour profiter de la grandeur des lieux. 

Puis nous avons continué sur la route qui était d’une beauté imparable jusqu’au point le plus haut autorisé en cette période. Sur la route nous avons été très chanceux puisque nous avons croisé une maman ours avec ses deux petits ! C’était un moment magique que nous avons pris le temps d’admirer. Alors oui les quelques locaux qui nous suivaient s’impatientaient derrière Nut et nous doublaient mais franchement, on s’en fou ! ON A VU UNE FAMILLE OURS quoi !

La Transfagarasan regorge d’animaux tels que les loups, lynx et ours bruns … Pour information, le gouvernement estime qu’il y aurait entre 8000 et 9000 ours sur le territoire. 

La Transfagarasan et les Carpates au sens plus large du terme ont été un gros coup de cœur pour nous ici en Roumanie ! C’est une destination idéale pour les amateurs de nature et d’aventure, comme nous. 

Nous nous sommes promis d’y retourner au printemps pour y pratiquer cette-fois, la randonnée à souhait !

Durée conseillée : Cela dépend clairement de ce que vous y ferez mais nous dirions que pour bien profiter de la beauté de l’endroit, l’idéal serait d’y passer 2 à 3 jours.

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